Le munus (pluriel : munera, signifie le "cadeau") désigne les spectacles de gladiateurs. Le modèle standard des jeux qu'il est préférable de suivre pour obtenir les bonnes faveurs du peuple s'appelle le munus legitimum. S'ils duraient d'abord une seule journée, ils finissent au fil des siècles à s'étendre sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois.
C'est la caserne dans laquelle les gladiateurs s'entraînent et vivent. Le ludus est dirigé par le laniste (lanista, qui signifie "bourreau" en Étrusque et "boucher" en latin, perçu comme une sorte de proxénète), les gladiateurs sont entraînés par un doctore. Le ludus est un vrai lieu de vie : on y retrouve aussi des médecins et quelques concubines des gladiateurs au bon vouloir du laniste. Il existe également le ludus municipal pour les lanistes qui n'ont pas les moyens de posséder leur propre caserne.
Ce sont les chasses qui ont lieu le matin des munus, soit entre plusieurs animaux, soit entre les animaux et un bestiaire (entendre par là un gladiateur qui ne se bat que contre des animaux). Cette faune peut venir des contrées proches de Rome ou bien appartenir aux lybycae, les grands félins de Libye, ou aux Africanae, c'est-à-dire l'ensemble des autres animaux d'Afrique (cette distinction des deux types d'animaux nous vient d'Ovide).
L'editor est celui qui organise le munus. Il va aussi être celui qui examine les armes avant le combat, signale le début de chaque affrontement, décide de l'arrêt du combat et choisit si le perdant vivra ou mourra (et non pas le peuple comme le laisse parfois penser la tradition moderne).
Les armaturae sont les "spécialités" des gladiateurs. Ceux-ci ne possédaient, sauf exception, qu'une seule armatura : ils pouvaient la choisir en fonction de leurs aptitudes ou elle était imposée par le laniste, en fonction de la façon de procéder de ce dernier. Si les armaturae étaient d'abord au nombre de trois, symbolisant les trois ennemis de Rome vaincus (Thrace, Gaulois et Samnite), l'extravagance des spectacles a mené les romains à développer la diversité des gladiateurs pour ne pas lasser le public. Ainsi, au IIème siècle après J.-C., on dénombrait entre 15 et 20 armaturae, dont les plus connues sont : le "mirmillon", le "rétiaire", le "provocator" ou encore l'"essédaire". Les combinaisons d'armaturae autorisées à combattre ensemble sont prédéfinies et il semble que cet assortiment réglementé ait toujours été respecté.