Les Gladiateurs

Spartacus

Gladiator

Résumé : Ce film est centré sur un esclave affranchi, Demetrius, qui a reçu pour mission de conserver la tunique du Christ. L'empereur Caligula lui dérobe la tunique : Demetrius se voit donc condamné à l'arène. Entre combats de gladiateurs et histoire d'amour entre le héros et Messaline, femme de Claude, le film se considère comme une suite du film La Tunique, réalisé par Henry Koster.

Résumé : Inutile de présenter encore Spartacus, qui met en scène le regretté Kirk Douglas. Spartacus, esclave Thrace acheté par Lentulus Batiatus, devient le leader d'une révolte de gladiateurs. S'inspirant d'une histoire réelle, ce film épique retrace donc de façon épique et romancée la route de Spartacus et de ses compagnons vers la liberté, et de sa traque par Marcus Licinius Crassus.

Résumé : Enfin, Gladiator évoque l'histoire de Maximus, interprété par Russel Crowe, qui est un général romain aimé par Marc Aurèle. Il voit sa famille massacrée à la mort de celui-ci et est réduit à devenir un esclave gladiateur. Maximus se retrouve ainsi à devoir lutter pour sa vie, tandis que Commode s'est emparé du pouvoir et fait régner la terreur pour conquérir le peuple romain.

Delmer Daves, 1954

Stanley Kubrick, 1960

Ridley Scott, 2000

Bande annonce :

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Critique : Les Gladiateurs est un péplum américain des années 50 qui s'inscrit dans la période de l'Âge d'Or des péplums. Ainsi, il réunit tous les éléments du genre et permet de voir comment l'Antiquité est réceptionnée dans le cinéma de cette époque. Un film se voulant épique parmi tant d'autres, mais qui présente la particularité de faire des gladiateurs les premiers héros, chose inédite dans les films de l'époque. Ce film s'intéresse surtout aux entraînements de ces combattants et aux jeux du cirque en règle générale. Les Gladiateurs pourrait presque faire office d'un docu-fiction, sans oublier pour autant que les reconstructions historiques du XXème siècle ne sont pas le plus fidèle miroir de l'Antiquité : nous qualifierons grossièrement l'œuvre de D. Daves de fiction pédagogique. Ce film représente également les débuts du cinémascope, technique testée pour la première fois avec La Tunique, c'est-à-dire le film considéré comme première partie des Gladiateurs.

Critique : Spartacus est le dernier film réalisé par Stanley Kubrick. Récompensé par quatre Oscars en 1961, la popularité de ce film a fait de Kirk Douglas une star mondiale. Spartacus demeure une référence en matière de péplums, même si les faits historiques sont détournés dans une visée chrétienne et révolutionnaire, un fait commun aux films sur l'esclave Thrace rebelle. Il reste cependant intéressant de voir ce film à travers la situation politique des États-Unis en 1960. En effet, les péplums de cette période véhiculent un message politique qui s'additionne à la production spectaculaire. Spartacus dénonce la "chasse aux sorcières" aux communistes aux États-Unis et l'acte du scénariste du film, D. Trumbo, qui s'était vu bannir d'Hollywood pour avoir refusé de dénoncer les communistes dans le milieu du cinéma. Un épisode repris lors de la fameuse scène où les esclaves scandent chacun leur tour "I am Spartacus !" pour ne pas voir leur leader se dénoncer.

Critique : Sorti en 2000, Gladiator est un film à la renommée immense puisqu'il a su faire renaître le péplum, un genre qui s'était essoufflé depuis une quarantaine d'années, après l'ascension italienne du "western-spaghetti" et l'échec financier de Cléopâtre à Hollywood (mettant en scène Élizabeth Taylor). Récompensé par cinq Oscars en 2001 et une multitude d'autres récompenses, Gladiator a marqué le début du XXIème siècle et inspiré par la suite de nombreux autres films épiques modernes. Cependant, malgré ses prouesses visuelles et ses grandes retombées, il ne faut pas non plus prendre le film de R. Scott comme une source fidèle de l'Antiquité, le film d'action romancé ayant pris le dessus sur toute forme de vérité historique : outre les inventions sur les empereurs Marc Aurèle et Commode, il semble également peu probable qu'un commandant de légions tels que Maximus ait pu être réduit à la gladiature.





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1
Le héros

Gladiateur Borghèse


Agasias d'Ephèse

100 av. J-C
province du Latium, Italie
Musée du Louvre

Gladiateur Borghèse
2

Un combat épique

Pollice Verso


J-L Gérôme

1872
Etats-Unis
Musée de Phoenix

Pollice Verso


1 Le Gladiateur Borghèse repose au Musée du Louvre, au sein de la capitale française. Selon le site du musée, il se pourrait que cette œuvre soit une copie hellénistique d'une sculpture de Lysippe de Sicyone (bronzier du IVème siècle avant J.-C.), mais qui porte tout de même les influences grecques de son époque. Cependant, ce gladiateur n'en est en fait... tout simplement pas un ! Il a en effet été considéré comme tel, mais le brassard de bouclier présent sur son bras gauche fait de l'homme un guerrier combattant. Un gladiateur qui n'en porte donc que le nom.


2 Le tableau Pollice Verso nous mène à faire un saut dans le futur, puisqu'il a été peint au XIXème siècle. Cependant, cette peinture est très intéressante puisqu'elle crée un pont entre Antiquité et modernité : en effet, Gérôme est considéré comme une influence majeure des péplums cinématographiques avant l'heure. Sa façon de dépeindre ses scènes antiques se caractérise, selon L. Guido et V. Robert, par "l’excès de brutalité" et "la vivacité sans nuance des couleurs". En plus de son impact dans le cinéma historique (notamment dans l'œuvre bien connue de Ridley Scott, Gladiator), Pollice Verso est créateur du mouvement du même nom qui reste encore aujourd'hui gravé dans les mémoires. Car, s'il a été repris par tous les péplums, les sources antiques ne témoignent pas d'un usage universel de ce pouce baissé qui demanderait la mort, et qui pouvait d'ailleurs être représenté par tout un tas d'autres symboles au bon vouloir de l'editor du spectacle. Par exemple, l'auteur antique Martial, évoque un éditeur dont le geste de mise à mort (mortifer signum ou letalem notam en latin) était l'agitation d'un simple mouchoir, puisqu'il se trouvait enrhumé ce jour-là1. Grande influence, Gérôme est donc un peintre qui a su laisser une trace indélébile dans notre société artistique contemporaine.

1 A. Bernet, Histoire des Gladiateurs, p.207.


3
En mosaïque

Mosaïques de Zliten


Inconnu

2ème siècle av. J-C
Musée archéologique de Tripoli

Mosaïques de Zliten
4

Une mort tragique

Le Galate Mourant


Épigonos de Pergame

230 av. J-C
Grèce
Musée du Capitole

Le Galate Mourant


3 Les mosaïques de Zliten, qui tirent leur nom d'une petite ville de Libye, dorment aujourd'hui au musée de Tripoli. Parmi les nombreuses représentations de diverses scènes retrouvées sur ces grandes mosaïques se trouvent des représentations d'un munus antique. Ainsi, tous les éléments propres à un combat de gladiateurs ont été représentés. On retrouve par exemple l'orchestre présent dans l'arena, mais aussi diverses armaturae (à savoir, différents types de gladiateurs), qui procèdent à des duels. Sont donc dessinés : deux équites ne possédant plus leur cheval qui se battent au sol, deux provocators aux attributs semblables à ceux des légionnaires romains qui sont opposés l'un à l'autre, des rétiaires (combattants au trident et au filet) se confrontent comme le veut l'usage à des secutors, reconnaissables à leur bouclier rectangulaire et leur épée plus traditionnelle. La partie de la mosaïque représentée ci-dessus est la dernière partie de la fresque : elle met en scène l'instant final du combat entre deux types de gladiateurs assez traditionnels, le Thrace et le mirmillon ; l'un d'eux a été touché et son sang gicle, il semblerait que le duel touche à sa fin...


4 Clôturant cette série d'oeuvres, le Galate Mourant, aussi appelé Gladiateur Mourant poursuit sa douloureuse agonie au sein de Rome. Le site du Musei Capitolini nous livre davantage d'informations sur cette statue de marbre. D'après les suppositions du site Internet du musée, ce gladiateur aurait très probablement appartenu à un monument votif célébrant la victoire sur les Galates, et bâti par Attale Ier. Le terme "galate" désigne un Gaulois, qui se retrouve ici dans une mise en scène emplie de pathos face au combattant blessé. Cette blessure semble être fatale pour le gladiateur dans la mesure où il est couché au sol, ses heures sont comptées et, à cet instant, nous pouvons sûrement parler de minutes. Les attributs du gladiateur sont bien visibles et sont énumérés par le Musei Capitolini : bouclier, torque au cou, cheveux en bataille, moustache et corps dénudé.





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